Projet Train de la Mémoire 2024
« C’est vrai qu’il est difficile de s’imaginer l’assassinat d’un peuple, et encore plus qu’il ait été construit de toutes pièces, et pourtant… » Sages paroles, prononcées par un élève de 1ère au retour du voyage à Auschwitz de 2018.
Imaginer, savoir, connaître mieux ce que fut la Shoah, tels sont les objectifs autour desquels se réunissent les 26 lycéens et 7 professeurs du projet Train de la Mémoire 2024. Depuis novembre dernier, depuis sept mois, ces jeunes se préparent à un voyage bien particulier vers les camps d’Auschwitz-Birkenau-Monowitz, au cœur des vestiges du système génocidaire nazi. La grande historienne Annette Wieviorka considère qu’ « il n’y a rien à voir à Auschwitz si l’on ne sait pas déjà ce qu’il y a à y voir » et que « le Savoir, dans ce type de lieu, c’est celui qu’on apporte avec soi ». Voilà pourquoi, avant la visite, s’impose l’Etude.
Conférences
Tout d’abord, un cycle de quatre conférences s’est déroulé en Salle Gouzien, de janvier à juin. Les professeurs ont tour à tour abordé les thèmes de La Seconde Guerre Mondiale (faits et déroulement), La Conférence de Wannsee, Les camps d’Auschwitz, et L’effacement des Traces.
Visites
En parallèle, trois visites sur sites ont permis d’explorer avec des guides avertis, à Paris, le Mémorial de la Shoah et le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, puis, à Pithiviers, le Mémorial de l’Internement et de la Déportation des Juifs de France. Notons qu’à Pithiviers, une rencontre impromptue avec un témoin voisin du camp d’internement a ajouté une indéniable émotion au travail historique et pédagogique (M. Lucien Pelloy, Pithivérien né en 1934, avait 8 ans à l’époque).
Au cœur de notre projet
Tout ce travail de préparation permet aux élèves d’être dans une disposition adéquate pour recevoir l’information historique. Ils seront acteurs aussi, à partir de septembre, de travaux d’études centrées sur le thème des Traces, travaux qu’ils présenteront lors de conférences organisées lors de leur séjour à Oswiecim. Connaissances historiennes en tête, l’objectif du projet est, humblement, de permettre aux élèves d’apprendre quelque chose sur ce qu’a été l’extermination des juifs par le pouvoir nazi, dont Auschwitz a été l’un des lieux centraux. En novembre, accédant aux restes d’un terrible passé, la présence sur le site sera vécue par nos jeunes comme ayant une force immense. Nous espérons que tout le travail préliminaire leur permettra de mieux comprendre ce qu’ils percevront lorsqu’ils se confronteront à des lieux qui ne mentent pas.