C’est une grande joie de faire vivre la résurrection de Jésus…
…au milieu de chacun de nous et d’ouvrir nos cœurs à cet appel qui nous renouvelle chaque jour et fait de nous des témoins de la Bonne Nouvelle, la vie. Cette vie qui est notre responsabilité à partir du moment où nous ouvrons les yeux sur l’amour véritable qui nous conduit au respect de toutes créatures.
Que serait le christianisme sans Pâques ? Sans la traversée, trois jours durant de la mort, et la sortie du tombeau ? Sans la résurrection de Jésus Christ ? Si la naissance de Jésus n’intéresse qu’ultérieurement les chrétiens, la pierre roulée qui symbolise sa victoire sur la mort est d’emblée au cœur de l’expérience de foi des premiers disciples. Les questions abondent : la résurrection du Christ a-t-elle réellement eu lieu ? Les morts peuvent-ils ressusciter ? Avec quel corps les morts reviendront-ils ? (1Co15) Quand la résurrection concernera-t-elle chacun ? (1Th5). Aujourd’hui, après deux millénaires d’attente et d’expériences, bien des chrétiens confondent résurrection et réincarnation et croient plus aisément dans le cycle incessant des renaissances que dans la victoire remportée sur la mort « une fois pour toutes » pour utiliser une expression chère à l’apôtre Paul. Paul encore lui donne quelques images de la mort et de la résurrection mais il en a une qui nous accompagnera aujourd’hui : celle du vieil homme et de l’homme nouveau (Rm 6). Ce n’est pas de maladie, d’accident ou de punition que l’homme meurt mais de s’écarter de Dieu. Le vieil homme, c’est ainsi l’homme du péché, celui qui n’est plus aligné, ajusté à la parole de Dieu. L’homme nouveau, né de la résurrection de Jésus d’entre les morts, c’est celui qui désormais ne pourra plus jamais être séparé de l’amour de Dieu. Eveillé, réveillé, mis debout par la grâce divine l’homme ne se perdra plus : il vivra à jamais.