Au 19éme siècle, le domaine de Grandbourg appartenait à la famille REVENAZ.
C’était un pavillon de chasse, autrefois seigneurie de « Grand-Bout ». A cette époque, le Père Théodore RATISBONNE, issu d’une famille juive, avait fondé après sa conversion, la Congrégation de Notre-Dame de Sion. Il avait ouvert à Paris un petit pensionnat mais le manque de place nuisait à son développement. Le Père RATISBONNE était donc à la recherche d’une maison de campagne quand il reçut inopinément la visite de Monsieur REVENAZ. Ce dernier, pressé de fonder une œuvre de bienfaisance en mémoire de sa femme Mathilde, qui venait de mourir, avait décidé de donner sa propriété à un établissement d’éducation.
Le père Théodore et quelques religieuses visitèrent Grandbourg, le site les enchanta…
Le don se fit à la condition expresse que ce domaine soit une maison d’éducation et qu’il y ait à Evry une école et un dispensaire. Dès lors, Grandbourg appartint à la Congrégation de Notre-Dame de Sion, qui était née du miracle du 20 janvier 1842, date à laquelle Alphonse, frère cadet de Théodore, avait embrassé la religion chrétienne à la suite d’une apparition de la Vierge à Rome.
Le 24 juillet 1850, trois sœurs de Notre-Dame de Sion arrivèrent à la petite gare d’Evry (celle de Grandbourg n’existait pas encore). Elles découvrirent une bâtisse agréable qui nécessitait de nombreuses réparations et un parc superbe. En septembre de cette même année, six pensionnaires vinrent de Paris en péniche.
L’établissement ouvrit ses portes le 5 octobre 1850 sous la direction de sœur Marie-Louise FOULON.
En 1854 Monsieur REVENAZ fit construire une chapelle à l’endroit fixé par le Père RATISBONNE.
En 1856 le pensionnat comptait 50 élèves, il fallut agrandir. Dix ans plus tard, l’effectif croissant, un nouveau bâtiment construit avec des pierres de la propriété vit le jour avec entre autre un vaste réfectoire (aujourd’hui fief de l’informatique).
Pendant la guerre de 1870, à la demande des Prussiens, l’établissement devint un centre de soins où quelques sœurs restèrent pour soigner les blessés puis, le pensionnat rouvrit ses portes.
Le père Théodore RATISBONNE mourut le 10 janvier 1884 et fut enterré dans le cimetière de Grandbourg.
En 1906, les sœurs n’ayant plus le droit d’enseigner, le pensionnat dut fermer ses portes.
La guerre de 1914-1918 vit arriver de jeunes réfugiées pour lesquelles des classes furent organisées. Puis ce fut de nouveau le grand vide, seule une communauté de sœurs resta.
C’est pendant la guerre, en 1940 que Grandbourg renaissait grâce aux sœurs de Paris qui vinrent s’y installer avec des élèves, suivies par des sœurs d’Alsace. Durant les tristes années de 1939 à 1945 des enfants juives furent cachées dans l’enceinte de l’établissement sous des noms d’emprunt.
En 1942, Monsieur Pierre PASTRE vendit à la Congrégation la propriété de Sainte Geneviève avec le Bois des Biches, où fut installée une école ménagère.
En 1948 un nouveau bâtiment en meulière s’ajouta aux anciens, l’école s’enrichit de nouvelles classes et de nouveaux dortoirs. En 1950 Grandbourg fut une institution de 250 élèves dont 200 internes.
En 1952 intervint dans l’école une audacieuse pédagogue, Madame LUBIENSKA, qui permit de nouvelles méthodes d’enseignement fructueuses.
Afin de rapprocher les élèves du centre de la ville d’Evry, Notre-Dame de Sion Grandbourg déménagea en 1957 au château de Mousseau, seules les religieuses les plus âgées restèrent. L’expérience ne dura que deux ans.
La Ville d’Evry se développa de plus en plus, les classes primaires jusqu’à la Neuvième émigrèrent à l’école Sainte Mathilde, tandis qu’à Notre-Dame de Sion le secondaire grandit d’une classe par an. En 1967 le cycle secondaire fut complet. Et l’établissement obtint un contrat d’association. A la rentrée 1967 le Collège-Lycée est dirigé par Sœur ENRIELLA. Peu à peu le nombre d’internes diminua, les dortoirs firent place à des classes et des laboratoires. Une importante partie de la communauté des religieuses quitta la maison. Si l’uniforme ne fut plus de rigueur, la blouse bleu-marine resta obligatoire.
Pas de grands troubles en mai 1968 mais plutôt une grande solidarité pour que l’école puisse continuer.
En 1970, la mixité commença, avec seulement quelques garçons, à partir de la Seconde. Le nombre d’élèves continua d’augmenter tous les ans, les Huitièmes et Septièmes rejoignirent l’école Sainte Mathilde et Notre-Dame de Sion avec ses classes de la Sixième à la Terminale approcha les 900 élèves.
En septembre 1985 Mademoiselle Martine QUERETTE prit la direction de l’établissement.
C’est en septembre 1987 que commença l’aventure du lycée professionnel avec l’ouverture d’une quatrième technologique dans les locaux de Notre-Dame de Sion.
A la rentrée 1988, dans des locaux tout neufs s’ouvrirent une classe de troisième technologique et de BEP électrotechnique. Le lycée Saint Jean était né sous la direction de Monsieur Albert BALASSE.
En 1994 le bâtiment Saint Paul fut construit pour accueillir les séries STI sous la responsabilité de Monsieur Gérard MAGNE.
En octobre 2000, une grande manifestation fut organisée, avec spectacle, expositions, édition d’un livre écrit par sœur Denyse Marie, installation d’une statue moderne représentant le Père RATISBONNE … pour fêter les 150 ans de Notre-Dame de Sion Grandbourg !
De 1992 à 2003 de nombreux travaux d’agrandissement et d’embellissement furent réalisés à Notre-Dame de Sion : le gymnase Jesse OWENS, le bâtiment Anne FRANK, le Kiosque, la Cafétéria, le bâtiment GOUZIEN (salles de classe, CDI, salle de conférence)…
Année scolaire 2003/2004 les établissements Professionnel et Technologique ont fusionné avec Notre-Dame de Sion pour former le Collège Lycée Notre-Dame de Sion – Saint Jean Saint Paul sous la Direction de Mademoiselle QUERETTE.
À la rentrée 2007, Monsieur TAMISIER, après avoir été directeur adjoint au lycée professionnel et technologique pendant 4 années, prend la Direction de l’établissement qui compte alors 1550 élèves et 125 professeurs.
Septembre 2019, Monsieur GUIHAL prend la direction de Notre Dame de Sion.